Aurélie, 42 ans, de Chartres : le bel inconnu et le bistrot

Chartres adultère bistrotJe m’appelle Aurélie, j’ai 42 ans et j’habite à Chartres avec mon mari Georges et notre fils Robert, qui a 13 ans.

Il ne nous manque de rien, nous n’avons aucun problème de santé, nous avons une très belle maison et, tout compte fait, nous sommes heureux.

Oui, mais en effet moi, j’ai dit “tout compte fait”… Sans doute, si vous posiez la même question à mon mari, il vous répondrait que notre relation va très bien. Mais moi, je ne suis pas satisfaite depuis longtemps.

Je ne me sens pas appréciée et désirée comme femme. Désormais, mon mari et moi avons un rapport presque platonique… Et c’est probablement à cause de ça si j’ai décidé de le tromper.

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Quand notre histoire a commencé, il y a 17 ans environ, Georges était un partenaire attentionné, il me couvrait de compliments et il me désirait comme un fou. Mais au fil du temps, nos rapports sont devenus moins fréquents, la passion amoureuse s’est transformée en amour et la routine quotidienne a pris le dessus.

Mais à ce moment-là, ce n’était pas encore un problème, car nous étions heureux ensemble et nous partagions de nombreux intérêts communs… Quand j’ai découvert que j’étais enceinte, nous avions envie de pleurer de joie.

Mais après la naissance de notre fils, notre couple a commencé peu à peu à s’ébranler. Les premiers temps qu’on passe avec un bébé sont toujours un peu lourds, dormir devient difficile et il faut du temps pour que le corps d’une femme récupère sa forme.

Cependant, après juste deux mois, moi, j’étais déjà prête pour faire l’amour avec mon homme. Georges, par contre, il m’évitait… Je pourrais presque dire qu’il ne me calculait pas. Il est clair que je me sentais blessée et en colère… Je pensais qu’il ne me trouvait plus jolie après la grossesse. Et dire que j’avais retrouvé très rapidement ma forme… Je pesais seulement 58 kilos, sachant que je fais 1 m 70 !

Je suis une personne transparente, et donc, j’ai décidé de lui parler ouvertement. Georges s’est justifié en disant que tout dépendait du manque du sommeil et du stress au boulot. En effet, depuis quelques mois, il avait été promu et il était obligé de travailler 12 heures par jour, parfois aussi pendant le weekend.

Au début, j’ai accepté ses explications, mais après même si le temps passait, les choses n’évoluaient pas. Ce n’était pas que le sexe qui me manquait… Il me manquait aussi toutes les petites attentions qu’autrefois m’avaient fait sentir aimée et désirée.

Quand notre fils a commencé à aller à la garderie, la situation s’est améliorée quelque peu… Au moins, nous faisions l’amour une fois par semaine. Mais ensuite, la fréquence de nos rapports sexuels s’est réduite à nouveau.

Depuis quatre ans désormais, rien ne se passe sous la couette… Si je lui dis que j’ai envie de faire l’amour, mon mari répond qu’il m’aime et il me serre dans ses bras… Mais après, tout s’arrête. A chaque fois où j’essaie de discuter de ce problème, il affirme qu’il veut changer, et qu’il veut s’améliorer, mais ensuite rien ne se passe. Et comme ça, nous vivons désormais comme frère et sœur, nous vivons en pleine harmonie, nous faisons beaucoup de choses ensemble… Mais rien d’autre.

Cette situation m’a amené à me sentir moche, même si les hommes me regardent dans la rue, et même si tout le monde me dit que je suis une très jolie femme. Les compliments et les regards des autres hommes sont devenus peu à peu très importants pour moi car, pour mon mari, j’étais presque invisible. J’ai commencé à imaginer d’avoir des aventures libertines avec d’autres hommes…

Je ne sais pas si ces fantaisies reflétaient mes désirs cachés et réprimés, c’est difficile à dire… En tout cas, à ce moment-là, je ne pensais pas que je les mettrais en pratique… Au moins, jusqu’à ce vendredi après-midi, quand j’ai décidé d’aller au centre-ville pour faire un peu de shopping après le boulot. J’étais de très bonne humeur, c’était un beau jour d’été et, pour le weekend, nous avions programmé une belle promenade dans la forêt domaniale de Dreux avec Robert et un de ses amis.

J’étais en train d’admirer des vêtements exposés dans la vitrine d’une boutique, quand j’ai remarqué un bel homme dans la cinquantaine. Il était plutôt élégant, et il semblait s’être arrêté à quelques mètres de moi, comme s’il hésitait à se rapprocher de moi. Je m’étais aperçue qu’il me reluquait, mais moi, je faisais semblant de ne pas le calculer. Au bout de quelques minutes, je m’étais aussi aperçue qu’il me suivait de manière discrète, et qu’il continuait à me reluquer, et alors je suis devenue plus curieuse, et j’ai décidé de le regarder à mon tour. Mon regard a dû l’encourager, parce que tout de suite, il s’est approché de moi.

Après, il s’est présenté et il a commencé à me parler, et il était visiblement excité. Il était évident qu’il n’était pas le type d’homme qui arrête les femmes dans la rue, et en effet ensuite, il m’avait avoué que c’était la première fois qu’il l’avait fait. Il m’avait dit qu’il était tellement impressionné par moi, qu’il n’avait pas pu s’empêcher de me suivre. J’étais complètement flattée, et comme ça, j’avais accepté de prendre un café avec lui.

Une fois la glace brisée, nous avons commencé à bavarder comme de vieux amis. Grégoire était sympathique, poli, et carrément attirant. Mais ce que j’appréciais le plus, c’était le fait qu’il me faisait sentir belle et désirée. Il m’a raconté qu’il avait 45 ans, qu’il était divorcé et qu’il n’avait pas d’enfants. Moi, à mon tour, je lui ai raconté de ma famille.

A la fin, nous nous sommes baladés dans le centre de Chartres, et à un moment donné, il m’a pris par le bras et nous avons commencé à marcher bras dessus bras dessous. J’étais tellement heureuse que je l’ai laissé faire ! Ensuite, il m’a serré dans ses bras et il m’a embrassée passionnément. J’étais au septième ciel, mais au même temps, je me sentais déjà très coupable vis-à-vis de mon homme… Mais je me suis dit qu’une fois n’est pas coutume !

Si nous nous étions arrêtes à ce moment-là, il n’y aurait été aucun souci. Mais moi, je sentais les frissons que j’avais sentis lors de mon premier rendez-vous avec Georges, il y a beaucoup d’années. Je lui ai alors donné mon numéro de portable…

Et lui, deux jours après, il m’a appelée pour me donner un rendez-vous dans l’après-midi. Son boulot lui laissait pas mal de temps libre, et donc nous avions la possibilité de nous voir très souvent, mais moi, je n’avais pas beaucoup de temps à lui consacrer, car il fallait aussi que je m’occupe de ma famille. Grégoire aimait bien passer du temps avec moi, et il ne m’a jamais pressée pour que je fasse l’amour avec lui.

Pendant l’un de nos rendez-vous, nous avons pris un café au bistrot d’un petit hôtel romantique à quelques kilomètres de Chartres… Nous avons commencé à converser comme d’habitude, mais après, d’un coup, Grégoire a proposé qu’on loue une chambre. Nous nous sommes regardés, nous nous sommes levés puis nous sommes allés à la réception et nous avons choisi la chambre “Lune de miel”… J’étais tellement curieuse et émue, la tête me tournait et mes jambes tremblaient… Nous nous sommes aimés sur un magnifique lit matrimonial… Je me sentais comme au paradis ! Mais après, quand il a fallu quitter la chambre, je suis revenue à la réalité.

Mes émotions fluctuaient entre l’excitation et la joie d’un côté, et le sens de culpabilité vis-à-vis de ma famille de l’autre côté. J’avais envie de pleurer. Quand je suis rentrée chez moi, Georges n’était pas là, et comme ça, j’ai eu un peu de temps pour me remettre.

J’ai fait le ménage, comme si c’était juste un vendredi comme les autres… J’ai passé l’aspirateur, j’ai nettoyé la salle de bain et j’ai préparé le dîner. J’étais au plus bas : c’était comme si ma vie ne m’appartenait plus, comme si j’étais en train de regarder la vie quotidienne de quelqu’un d’autre, comme si j’étais en dehors de mon corps… C’était surréaliste. Heureusement, mon mari et mon fils ne se sont aperçus de rien.

Le weekend suivant, j’ai réfléchi à ce que j’avais fait, et d’un coup j’ai compris que mon mari et ma famille étaient trop importants pour que je puisse les abandonner. Et comme ça, la semaine d’après, j’ai rencontré à nouveau Grégoire, mais cette fois pour lui dire que je ne pouvais plus continuer à le voir. Il était dévasté par la douleur, parce qu’il était tombé amoureux de moi, mais il a respecté mon choix.

Nous avons pleuré tous les deux, l’un à côté de l’autre… Mais après, chacun est parti pour son chemin. Je n’ai pas avoué mon adultère à Georges, car je ne veux pas le blesser. Pour l’instant, je pense qu’il ne soupçonne rien, d’autant plus que ce n’est pas quelqu’un de méfiant, et que nous avons l’habitude de partager tout ce qui nous arrive. Moi, je ne regrette rien parce que, après cette expérience, je me sens une personne nouvelle, vivante et joyeuse. Cela a fait du bien à Georges aussi. En effet, je veux aborder à nouveau le sujet de la sexualité avec lui, en espérant d’obtenir de meilleurs résultats cette fois-ci… Et peut-être, nous pourrons aussi envisager une thérapie de couple.